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Après deux séjours assez catastrophiques, qui étaient loin d'être une revanche, mais plutôt une méga-branlée, l'un au mois d'avril, après s'être fait virer d'un lac où l'on pêchait "outlaw" de nuit, où l'on s'est rabattu sur le 1er poste en bord de Saône qui pouvait accueillir un biwy (Quel choix hautement stratégique !), et où nous avons passé une bonne semaine à vérifier le silence absolu de nos détecteurs sur un " no carps land". Puis nous y sommes retournés en juin pour satisfaire notre conscience pour l'ouverture du secteur de nuit (Le même que l'année précédente), pour pêcher "inlaw"! C'était en pleine montée des eaux, ce qui doit être mauvais pour la carpe car bien que l'on avait l'adjonction d'une bonne quantité de graines et d'un pêcheur habitué à la Saône, nous n'en avons toujours pas vu une seule. C'est une autre histoire pour les silures car eux, ça leur plaît les crues apparemment! Bien que l'on est eu du mal à prendre des brèmes, nous avons eu 6 touches, et j'ai compté, il ne fallait pas attendre plus de 4 h pour avoir un départ... Mais, car il y'a un mais, je ferais abstraction de toutes mes excuses telles que : "Mal esché, vif trop gros, etc." pour vous dire que j'ai décroché 5 fois... et cassé une fois !!!! Hum... Pas très brillant ! Mais c'est de l'histoire ancienne car......
.....Nous voici donc enfin de retour en ce mois béni de juillet ! Avant de commencer, je regarde le fleuve majestueux couler négligemment devant moi, me demander ce qu'il me réservera pour cette fois-ci.... Mais ce que je vois surtout, c'est un énorme amoncellement de merdes en surface sur 300 mètres de long et 50 mètres de large en plein sur notre poste !! En effet tous les roseaux morts du secteur se sont donnés rendez-vous ici car nous sommes en plein dans un contre courant, donc ils stagnent, le courant ne faisant pas son travail...Mais là où je pense que la majorité des carpistes auraient vite fait demi-tour et seraient allés sur un lac bien tranquille-pépére, moi je ne m'en fais pas plus que ça et commence à désherber en attendant Joe qui, faisant des miracles en bateau, va bien nous enlever tout ça avec un peu de temps et de courage... Vous pouvez vous demander pourquoi nous ne sommes pas allés 200 mètres plus loin... Et bien car le secteur de nuit commence juste à l'endroit où le contre-courant commence, et sinon pour ne plus avoir de contre-courant, il faut aller "à découvert", c'est-à-dire sans arbre ni champ derrière nous, à la vue de tous sachant que nous n'étions pas loin d'une ville, on a préféré la prudence...
Mauvaise nouvelle, quand Joe arrive, il n'a pas du tout envie de tout se farcir les joncs, et de toutes façons il y en a trop, donc va falloir faire avec.... Ou attendre leur départ ! Donc après avoir tout préparé on lance nos pièges, Joe essaye d'incliner son carp'o pour que ses fils touchent l'eau à juste 5 mètres du bord, là où apparemment rien n'est en surface, et quant à moi je pose des back-lead de 70 grammes à 2 mètres. On amorce un peu car même si on ne continue pas la pêche, aujourd'hui ou demain, ça sera bénéfique quand on s'y mettra. Pendant le repas il y'a bien quelques Bip d'herbes en tout genre, mais ça s'annonce pas trop mal, on va se coucher... Mais vers 22 h, après des Bip de plus en plus nombreux, Joe retire ses cannes, le lâche pensais-je... Moi, mes Back-lead ne servent presque à rien car mes détecteurs ne passent pas 5 min sans sonner, mais bon... Une heure après, j'en peux plus et c'est à mon tour de tout retirer, excédé par tout ce bruit, ça arrive même aux gens bien... Le matin, il y'a toujours autant de saloperies, et on voit que l'accalmie qui était à 5 mètres du bord s'est déplacée à 7 mètres et que les merdes viennent jusqu'au bord.... Bref, pas de solution en vue, on relance même pas, et on attend. J'ose bien une tentative dans l'après-midi pour mettre mes montages, mais peu après ils sont tous pris dans 10 kilos de joncs, j'abandonne vite... De même pour essayer de tout retirer en bateau, c'est exténuant et pour enlever un m², il faut une 1/2 heure, donc on va laisser faire la nature.
On commence quand-même à se poser des questions, et à réfléchir sur une solution de repli mais on décide pourtant d'attendre le lendemain pour voir l'évolution, puis on n'a pas de voiture perso faut dire.
Déjà 2 jours de passés qui sont du camping à 100 % et 0 % de la pêche, pas vraiment très intéressant...
On se recouche donc, inquiets pour le lendemain et cette fois-ci sans même essayer de retendre quoique se soit.
Le lendemain, c'est toujours impêchable.... Mais avec quand même nettement moins de cadavres de joncs dans l'eau ! Ça y est ! On est sur la bonne voie ! Dans 2 où 3 jours il n'y aura plus rien du tout ! On relance donc, mais les lignes bien sûr sont toujours prises dans les merdes, mais elles ne les déplacent pas et en éteignant les détecteurs on peut quand même pêcher ! On peut certes, mais les départs se font attendre, se font attendre....
Comme on a aussi comme autre objectif un silure, on essaye de prendre des brèmes, mais du bord c'est un vrai enfer alors je pars avec canne anglaise, amorce et sac de conservation sur mon petit pneumatique de plage, c'est assez folklorique, tellement que je ne prend qu'un petit gardon et une grosse brème : donc aucun vif "viable". Tant pis, Joe prend ma place et a plus de succès, il prend juste une brème idéale, se confectionne un montage et pose son vif à l'extrême gauche, vers 18 h. Au moins maintenant nous n'avons plus tous nos oeufs dans le même panier, l'espoir renaît !
On a invité un copain 3 jours pour filmer nos exploits halieutiques et il commence à s'impatienter, comme nous, et sûrement comme vous en ce moment ! Tout ce qu'il a pu filmer c'est le chien ou alors Joe ramant 10 minutes contre le courant sans bouger d'un centimètre... Intéressant ! Mais patience !
On s'installe pour manger, Joe attaque son plat... Et, et, et..... Le scion de sa canne eschée d'un vif est pris de tremblote, puis est secoué de grands mouvements qui arrachent en même temps mètre par mètre le fil du moulinet... Joe saute dessus ferre fort suivant mes bons conseils qu'il ne doit sûrement pas entendre, moi, je ne reste pas derrière lui pour des raisons évidentes ! Je crie à notre cameraman de se dépêcher car c'est historique : c'est la 1re fois que Joe touche un silure ! Pour l'instant l'heureux pêcheur ne fait rien, il a juste l'impression d'être accroché à une locomotive ! Son scion se courbe dur, le moulinet se vide..... Tchack!!!!!!!! Son scion se détend d'un coup, le fil revient vers nous, libre.... Joe se retourne avec une de ces expression, l'air le plus dépité que je lui ai connu ! Par chance on a immortalisé ça et cela a fait plaisir de le revoir ! Bref, Joe a loupé son premier silure, maintenant il ne se moquera plus de tous mes décrochages comme avant ! On ne le reprendra plus à pêcher le gros en 43 100e, et vous non-plus j'espère, surtout en Saône !
La nuit passe, et on peut quand même laisser nos lignes en supportant bien sûr de nombreux bips "alguesques", mais bien entendu aucun "carpien "...
Le matin venu, une énorme et bonne surprise nous attend : le secteur devant nous est presque complètement débouché, et enfin on peut à peu près pêcher correctement !!! Mais pour notre cameraman qui doit partir ce soir ce n'est pas trop une bonne nouvelle car l'année dernière tous nos départs ont eu lieu la nuit, on l'attend donc avec impatience pour espérer le moindre départ, donc il n'en profitera pas!
Une fois que le soleil illumine bien, quelqu'un aperçoit un reflet dans l'eau, près du bord, qui ressemble étrangement à un poisson, un gros... en y regardant de plus près on devine bien une carpe commune échouée et sûrement morte dans 50 cm d'eau. Bizarre! Je me porte volontaire pour voir de plus près et l'enlever avant qu'elle ne pourrisse devant nous sur notre coup, et je la chope (Pécho comme dirait notre confrère de carpe.jeunes !) avec un petit peu d'appréhension quand-même (Et si elle se réveillait brusquement, et si elle se retournait brusquement pour m'attaquer et me mordre sauvagement, et si, et si....) Enfin bon, je la retourne et la soulève, elle est terriblement lourde, je pense qu'elle a dû absorber de l'eau après sa mort... Je l'estime à 8 ou 9 kg vivante. Je vais la balancer le plus loin possible et revient... Pas bon signe du tout ! La seule carpe qu'on est vu en est une morte !!
Midi arrive, je n'ai pas encore changé mes esches, mais je vois que mes lignes sont prises dans des branches dérivantes, et je vais tout retirer pour ne relancer que ce soir, quand le courant aura emporté toutes les merdes qui restent... J'éteins les détecteurs et commence à toutes les retirer... J'ai presque fini il ne me reste plus que la dernière à droite, je m'apprête à l'enlever du pod quand, sans prévenir ni aucun signe avant-coureur, la bobine se dévide d'un coup à une vitesse hallucinante sans aucun temps mort... Sans réfléchir une seconde je saute sur la canne et ferre sec, prend contact... C'est bien nerveux c'est sûr mais je maîtrise et après un temps elle vient dans les herbiers du bord (Passage obligé !) et après 2 où 3 déracinements en règle rejoint l'épuisette....!!! Ah putain ! De quoi redonner le moral quand même ! C'est une commune qui affichera ses 7,5 kg au compteur... Du coup, je change mes projets et entreprend de rejeter mon montage, bien que de toute façon le départ eu lieu à midi, le banc doit être loin maintenant vu que l'on n'avait pas amorcé récemment... Mais bon, je remet le même eschage (tiger-liège-fève-maïs) et relance à peu près au même endroit.

Le poisson qui a fait renaître tous les espoirs... 7,5 kg
Puis je me retourne et c'est un peu un spectacle de désolation qui s'offre à moi : l'épuisette sale et démontée sur mon tapis plein de mucus, sans compter l'appareil photo qui traîne... Je remet l'épuisette en écoutant Joe se lamenter : "C'est quand même dommage de ne pas avoir entendu le départ sur détecteur vu la fusée que c'était" Arborant mon sourire niais qui ne m'a pas quitté depuis midi, je lui répond oui-oui alors qu'en fait je n'en ai vraiment rien à foutre tant que j'ai eu un départ.... BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPBIIIIIIIIIIIIIIII......... Oh putain j'ai accroché un hors-bord c'est pas possible ! Je cours sur la même canne que tout à l'heure et dans le même élan ferre, et après un combat sensiblement semblable, c'est une autre commune de 9 kg qui se laisse photographier ...
Le poisson de la consécration et de l'exploit...9 kg
"Oh la c'est pas vrai, 2 en une demi-heure j'y crois pas!!!!" Ce coup-ci je relance mes cannes et on peut manger tranquille, plus de carpe pour nous déranger.......Jusqu'à 18 h 30, où, rebelote même chose une autre de 9 kg mord à la même canne au même endroit et à la même esche... Ça décide enfin Joe à lancer ses cannes qui étaient sur la berge depuis le matin, (Il devait penser à chaque fois que le banc était passé et que ça ne valait pas le coup de relancer... Puis il était trop occupé à nous latter au monopoly : chacun son truc moi c'est la pêche, puis il faut bien qu'il me batte quelque part !).

Un chien, une Wildy de 9 kg et 3 Wildies
Le soir Pierrick arrive sur le poste : bonne poire, je décide de me décaler et de lui laisser l'extrême droite car il aimerait éviter d'être au milieu entre Joe et moi, en souvenir des bobines de fil foutu "grâce" aux brèmes prises par ses voisins l'année dernière... Il pose ses montages à l'endroit où s'est produit mes 3 départs et moi je suis 30 mètres en amont. Si on doit parier sur quelqu'un pour cette nuit c'est Pierrick qui remporterait à l'aise, mais tant que les cannes sont à l'eau tout est possible...(Hein Joe !)...
Dans la nuit, je ne me rappelle plus aucun détail mais départ à 4 h du matin... Sur quelle canne ? Celle de Pierrick placée sur le poste magique ? Et bah non ! Sur MA canne, la même qui a déjà sortie les 3 carpes précédentes, celle-ci est la plus petite : 6,5 kg, elle rejoint un sac car le jour ne tardera pas et elle fera une de mes photos les plus réussie avec le soleil et tout... Pour Pierrick l'honneur est sauf car il détient encore le record de l'année à 10 kg (Qu'il est con celui-là de se satisfaire pareillement !)

Carpe sous le soleil...6,5 kg
Bien entendu c'est la 4e sur mon eschage magique... Mais quand est-ce que cela va s'arrêter ? Et bien maintenant, car il se passera 1 journée + 1 nuit + 1 deuxième journée sans rien du tout... Le temps de faire un 1er bilan : 4 carpes en 16 heures... Pas mal... Excellent même : le meilleur résultat de ma vie !! Ha ça me fera rigoler quand l'année d'après j'entendrai ": L'année dernière c'était vraiment dur sur la Saône !" Comme quoi ce qui se dit au bord de l'eau... D'ailleurs c'est une vraie rengaine car cette année (2001) aussi c'est presque impossible d'en prendre une paraît-il...
Mais des questions se posent quand-même : pourquoi toujours sur la même canne (Ma plus pourrie en plus !) Réponse évidente pour les 3 premières : car elle était au même endroit bien sûr, mais pour celle qui était 30 m en amont ? Et pourquoi Pierrick n'a rien pris, lui qui pêchait au "bon" endroit avec le "bon" eschage ? Aujourd'hui je pense que ça devait être ses montages qui étaient mauvais, quant à ma canne magique je suis bien obligé d'y attribuer au pur hasard car même esche et montage que les autres... En tout cas je ne vois pas d'autre explication...
Pour le bilan camescopique qui était voué aux calendes grecques, à peine sauvé par un jetage héroïque de cadavre de carpe, il est carrément impensable : 3 carpes en une après-midi de tournage en Saône... D'ailleurs un petit message perso au cameraman : "Espèce de gros c....pov' connard vieux débile dégénéré résidu de gnou de Sibérie liquéfié ! Faut vraiment être demeuré pour EFFACER la cassette de cette session !" J'aurai pu décrire les combats avec force détails si j'avais eu la vidéo sous les yeux... Bah je ferais mieux cette année mais quand même...
Revenons au récit "actif" : 72 h après la 4e se prépare une autre nuit, l'espoir commence vraiment à décroître et on pense que peut-être ce fut un coup de sang des carpes et qu'elles se sont remises dans la léthargie estivale... Mais pourtant, à 23 h un départ, bon j'ai un peu de mal à me réveiller et c'est sans doute encore Pierrick qui l'a entendu, mais à la pesée, à coté de Joe qui s'exclame oh celle là elle fait au moins 14 et moi de lui répondre gros con ta gueule gâche pas ma pesée je veux avoir la surprise, celle-ci se révélera effectivement ma plus grosse de la session et une preuve que Joe est un gros incapable en estimation : 10,5 kg au désespoir de Pierrick qui perd son titre ! (Quel con celui-là !) Comme il y a encore pas mal d'heures nocturnes je la prend au flash, chose que je réïtérerai car c'est très réussi même sur un jetable bon marché, et ça évite une mise au sac avec une carpe toute vénère le matin qui se cogne contre le sol... Et devinez sur quelle canne et sur quelle esche ? Ba oui ! Les mêmes que les 4 autres !!! Ce coup-ci comme celui d'avant, après 2 jours de relançage je ne devais pas avoir mis ma ligne exactement à l'endroit qui avait déjà donné, et pourtant la même canne !!
Preuve que la mise au sac de nuit ne sert à rien car le résultat n'est pas si mauvais au flash (Si seulement je la tenais pas comme un chien !) ...10.5 kg
Arrivé le lendemain, il était prévu que l'on reste un jour de plus, moi fidèle au poste et irréductible je reste bien sûr, mais Joe cette petite-fille décide de repartir avec Pierrick ! Il n'a pas compris qu'en une nuit tout peut arriver ? Et après il se plaint que j'en prenne bien plus que lui.... C'est sûr qu'il commence à se poser des questions : il pêche depuis une semaine à coté de moi avec les mêmes montages et je totalise 5 départs contre 0 !! En tout cas dans l'après-midi il commence à ranger ses affaires et à 15 h.... Départ..... SUR UNE DE SES CANNES!!!!!!! Il ferre et après un combat dont je ne me souviens plus du tout j'épuise une grosse commune. Ce coup-ci Joe s'abstient de prévisions pitoyables et le peson verdictionne entre 13 et 13,5 kg : Problème car l'année dernière j'en ai pris une de 13,2 kg... Bien sûr Joe y va de son 13,3 kg, mais je tranche et tout le monde tombe d'accord : 13,2 kg mais comme c'est une capture + récente c'est Joe le recordman de nous tous !! Il ne le restera pas longtemps de toute façon... ! (Oui, je sais vous devez penser quelle petite chamaillerie pitoyable : mais on débute et puis même : les records entre potes c'est amusant quand même !!) Mais ce qui est très intéressant c'est le mode de capture : j'avais toutes fait mes prises à la graine après la cassure qui plonge de 2 à 4 m vers 20 mètres du bord, et lui l'a prise à 50 mètres du bord à la bonne boilie (Dont le nom est un certain département français où une 35 kg a été faite...) sur un amorçage à la boilie pure.... Ba oui ! A ne rien y comprendre ! En tout cas ça ne le motive pas plus et il part quand même peu après.

Joe avec son record, seule prise à la boilie, mais pas assez pour qu'il continue la session...13,2 kg
Moi je m'apprête à passer ma dernière nuit, la pire de toute je crois bien.... J'avoue que pour une fois Joe n'a rien perdu car premièrement ma ligne dans le chenal à 120 m environ me tire du fil et casse (Sûrement une branche), mais surtout avec le crépuscule le ciel devient bizarre, il fait chaud, un petit peu de vent, bref tout ce qui annonce une bonne vieille tempête dans notre baromètre interne ! D'un coup une énorme rafale que je vois arriver de loin car elle transforme la Saône en mer déchaînée m'avance dessus : mes bannières remuent à qui mieux-mieux, mes microns usent leurs piles, mon bateau pneumatique est en l'air et fait du cerf-volant avant de retomber sur la berge et mon biwy pourtant tout attaché de partout claque et et les mats en alu encaissent et encaissent (Géo 2 man de Rod quand même, dont la forme est testée dans l'Everest !), mais il tient bon et je suis assez content de pas avoir un *autocensuré*>(Voir ci-dessus), que j'avais vu se disloquer face au vent un 6 août 1999 à Laives 3...
J'attache mon bateau à l'envers et sur la berge, je met mes scions dans l'eau et je serre mes freins vraiment au maximum et me calfeutre dans mon duvet. Mais j'entend encore mes détecteurs et surtout des coup de tonnerre qui me font vibrer, alors je décide de relever mes cannes (sic...), en remarquant un ciel complètement violet/noir et la Saône complètement défaite, avec des vagues bien pires que n'importe quel bateau pourrait faire, je me rentre vite avec mon chien et je ferme les 2 portes. La pluie tombe à saut à travers les rafales de vent et c'est la 1re fois que j'ai vraiment peur du temps car j'entend des énormes grondements et coups de tonnerre, mais surtout je les ressens ! Et ils tombent vraiment très près... Je suis sous des arbres et je me dit que si j'avais un Titan (cf. la pub) ça ne serait pas du luxe... Puis dans la nuit ça se calme mais je ne relance pas car c'est dans le noir, et de toute façon ça a repris après... Bref la nuit où j'ai le moins dormi, et c'était pas à cause des carpes !!! Je suis vraiment content de voir le jour pointé, dans un ciel bleu, comme si de rien n'était! Je relance mes montages, mais la session magique ne m'offrira rien de plus, et je replie sous le cania, sentant bien que je ne reviendrai pas de l'année, mais ce n'est qu'un au revoir !
Voilà : fin de saison pour la Saône cette année. La "revanche" du titre ne valait que pour les carpes, car il y a une autre revanche qu'il me reste à prendre, celle de l'année d'avant, je veux bien entendu parler du Silure ! Peut-être l'année prochaine, enfin, après 2 ans d'attente et de multiples essais dont un avec M. Catherin quand même ! (grand spécialiste Mâconnais du silure )
Petite récapitulation de ce que j'ai appris et ce que je sais après cette session, par du concret testé et vérifié ! Pas de la théorie !
- Ne pas appliquer ce que disent les autres pêcheurs
- Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier : toujours au moins une ligne à graine ou 1 avec une boilie (Aux endroits où elles connaissent)
- Toujours faire le maximum pour que ses lignes soient pêchantes, car ce n'est pas nous qui décidons des départs !
- Ne jamais prendre pour acquis ce qui l'était ne serait-ce qu'un an à peine avant, même endroit et période ou non !
Bon je m'arrête là car je n'ai pas 20 ans d'expérience non plus !
Et rendez-vous pour le récit de l'année suivante (2001), car je travaille à 5 min de la rivière en mai-juin-juillet-août. Mais pour l'instant (Mi-juin) on ne peut pas dire que ce soit très fructueux : 117 h de pêche par tranches de 4 ou 12 ou 70 h et seulement une malheureuse de 3,5 kg (C'est mieux que Joe et Pierrick bien sûr mais bon...). Mais j'ai trouvé un coin plein d'herbiers que j'accoutumerai à la bonne boilie et aux tiger, alors ça devrait pas mal cartonner (C'est ça mon pauvre Anthony ça fait du bien de rêver !)
N'hésitez pas me faire part de vos remarques ou interrogations à koyrus, et non pas au webmaster qui n'est pour rien dans ce que j'écris !
D'ailleurs il a reçu des mails qui l'interrogeaient sur mon récit précédent (CF. "Saônite aiguë"), où des gens ne comprennent pas que le tronc d'arbre puisse disparaître en une nuit ! Pour ceux qui n'avaient pas compris : Pierrick voit le tronc juste quand nous sommes à l'aplomb du silure... En fait c'était pas un tronc mais le corps du silure, mais je n'avais pas écris ma version et j'ai juste exposé les faits pour que chacun se fasse son idée, car ça peut très bien être un reflet aussi !!

L'été, les pieds dans l'eau, la liberté d'une carpe... C'est trop beau !...7,5 kg
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