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A tout ceux qui pensent qu'un très bon pêcheur doit avoir eu les "honneurs" des magazines et être connu de tous, tant pis pour eux! En effet il existe des carpistes ne faisant pas trop de vagues dans leur coin, mais qui ont pourtant un palmarès et un album-photo des plus impressionnant! Appartenant à cette catégorie nous allons faire connaissance ici avec Pascal, qui a remarquablement tiré son épingle du jeu avec des poissons hors-norme, notamment dans une région et une période pas évidente du tout!
K : Comment as-tu commencé à pêcher la carpe, et quand? P : J'ai toujours pêcher la carpe! K : N'attendons pas pour rentrer dans le vif du sujet : alors, y es tu arrivé !? P : Oui, radicalement! A force de chercher et d'observer. Mais pourtant ce n'est que ces dernière années que c'est le plus spectaculaire. Par exemple ma moyenne dans certains endroits est passée de 4 à 17 kg au fil des (nombreuses) années! K : Et à quoi attribus-tu principalement cette réussite? P : Déjà, je tiens à dire que ce n'est pas lié au temps passé à la pêche! Car j'ai pêché bien longtemps sans toucher de 20 kg. Pour répondre, on peut dire qu'à force de les chercher obstinément (même là où il n'y en a jamais eus!) la localisation des spécimens m'a été de moins en moins obscure! Je n'arrive pas l'expliquer clairement, mais je peux dire que j'ai notamment remis en question mon aptitude humaine à comprendre ce poisson., par exemple j'ai oublié tous les comportements qu'une grosse est sensée adoptée et qui sont décrits de long en large dans les magazines! K : Plus "concrètement", quels indices t'indiquent un poste à "gros" poissons? P : La configuration d'un poste, certaines nourritures naturelles spécifiques. Par exemple avec une canne et un plomb on peut trouver des cassures qui recèleront des moules = gros poissons. Je pense que c'est la nourriture principale des très gros poissons, avec les escargots. K : Et l'écrevisse ?! P : Je vois plus les 10 kg leur nager après, je n'ai jamais remarqué des restes d'écrevisses dans des déjections, contrairement aux kilos de moules trouvés dans les sacs ayant conservés des très gros sujets! K: Que pense tu de l'utilité d'un échosondeur ou d'un marqueur-sondeur pour localiser un bon poste? P : Pour moi ça ne sert à rien du tout! Car en écho-sondant, on peut passer à côté d'un bon poste qui n'aurai pas été révélé! Une zone plate et vide à l'écho peut rapporter des départs, et une cuvette une bredouille! Quand on interprête les profondeurs, on ne peut pas raisonner comme une carpe! Bien sûr une fois que l'on a choisi la zone de pêche, un coup de plomb pour vérifier les herbiers ou les obstacle ne fait pas de mal.
Le premier poisson d'une nouvelle rivière, quelques heures après avoir placée ses lignes, mais toute une journée à chercher un poste qui "sent" la carpe sans écho-sondeur ni marqueur!
K : Et une fois que tu as un secteur à prospecter, comment t'y prend tu le plus souvent? P : En fait il n'y a pas d'approche idéale en tous lieux! Mais il faut toujours commencé à amorcer très léger, de manière à prendre en priorité les poissons du secteur, rappeller peu mais souvent, et bien veiller à ce que soit l'esche qui soit la plus attractive au fond de l'eau! Sinon, je ne peux décrire ici toutes mes approches suivant chaque situation, ça serait vraiment trop long! K : Et comment avoir une esche très attractive? P : En pêchant avec des bouillettes qui sont restées le plus longtemps possible dans une huile de trempage. J'ai testé longuement avec et sans trempage, et je peux certifier qu'avec des très bons on prend plus de poissons et de plus gros! K : Et comment en faire un très bon? P : En mélangeant différents produits très bons entre eux dans une base huile + Acides Aminés. Et pour savoir ce qui marche, à vous de tester! On peut tester un seul arôme pour sélectionner des valeurs sûres et ensuite faire des mélanges. Et il ne faut pas oublier qu'un trempage qui cartonne à un endroit donné peut très bien ne pas faire la différence ailleurs. K : Que penses tu qu'un débutant doit faire pour progresser? P : Premièrement, pour connaître les ingrédients qui ont un effet sur la carpe, il faut faire ses appâts soi-même. Et pêcher simple, sans se compliquer avec les montages et les appâts! Puis observer assidûment, passer beaucoup de temps au bord de l'eau.
K : Passons aux choses sérieuses, parle nous de la pêche au coeur de l'hiver! C'est une période qui t'as bien réussi ces 10 dernières années. Parles nous de ton hiver 2001/2002 par exemple, le plus extrême climatiquement parlant. R: Il fût très rude en effet! Les nuits descendaient souvent à moins 7 degrès, et les journées depassaient rarement 1 degrè! De décembre à Février j'ai pêché chaque week-end, sauf 2 où la rivière était complétement gelée. K: Et comment t'y es tu pris? R: Déjà, il est indispensable de les localiser, et sans aucun indice extérieur! Et être sûr à 100 % de la valeur de ses appâts. Quant à l'amorçage, il doit non pas attirer, mais sortir la carpe de sa léthargie sans la nourrir du tout! Je jette 0 bouillette et 0 graine, mais seulement des pellets et croquettes à dissolution adaptée au temps de pêche, que je fais (ou améliore) moi-même le plus souvent, vu qu'il 'est impossible d'en trouver en magasin! K : Un mot sur la mentalité actuelle des jeunes carpistes? R : J'ai remarqué que les jeunes carpistes qui n'ont aucune éxpérience et qui n'ont encore "rien" pris, sont obnubilés et ne pensent qu'à prendre une 20 kg! Alors que si l'on veux vraiment un jour en prendre régulièrement il faut bien sûr ne pas brûler d'étapes.... Les magazines ne doivent pas être étrangers à ce fait! K : Je te remercie pour ces réponses, et comme nous ne pouvions ici que les survoler, j'éspère que tu appronfondiras certains sujets, sur CarpeXtrem ou ailleurs...
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